TEST 15 JOURS

Les levées de fonds en santé numérique, côté coulisses

Les fonds d’investissement qui interviennent dans le monde de la santé numérique, qu’ils soient privés ou institutionnels, ont des besoins et des critères de sélection différents. Bien les connaître permet aux start-up d’optimiser leurs chances d’être financées. Nous avons interrogé cinq responsables de ces fonds d’investissement (MACSF, Bpifrance, LBO France, Lauxera Partners et Elaia Partners) pour en savoir plus sur leurs techniques de chasse, leur domaine d’expertise et leurs critères de sélection.

Par Romain Bonfillon. Publié le 19 juillet 2022 à 23h45 - Mis à jour le 20 juillet 2022 à 10h50
Les points clés
La création de valeur et la taille du marché adressable sont les deux critères qui sont scrutés avec le plus d’attention par les fonds d’investissement
Pour se différencier, chaque fonds d’investissement met en avant une expertise particulière : connaissance du marché américain (Lauxera), présence de médecins dans l’équipe (LBO), visibilité auprès des sociétaires (MACSF), etc.
Le contexte économique actuel n’a pas encore d’impact sur le nombre et le montant des levées de fonds réalisées par les acteurs français de la santé numérique.

Particulièrement bien financées, les start-up françaises de la e-santé ont réussi à lever 340 M€ au deuxième trimestre 2022 et ont de fortes chances, selon notre baromètre annuel, de battre le record établi en 2021. Parallèlement à l’analyse des sommes levées, il est intéressant d’observer le positionnement des financeurs, et notamment leurs stratégies pour approcher les start-up.

La phase d’approche

Pour un fonds d’investissement, le rapprochement avec une start-up (son “deal flow”) peut se faire de trois façons différentes : l’approche dite “opportuniste”, où la start-up démarche le financeur ; sa réciproque, qui consiste pour les fonds d’investissement à “chasser” les start-up les plus prometteuses ; par le biais des banques d’affaires détentrices de mandats de cession d’entreprise, qui contactent directement les fonds d’investissement. “Il arrive également que des fonds spécialisés nous mettent en relation avec des start-up”, ajoute Chahra Louafi, directrice du Fonds Patient Autonome chez Bpifrance. Cette spécificité tient au caractère institutionnel de Bpifrance et à l’expertise marché de l’équipe de gestion de son Fonds Patient Autonome. À son instar, le groupe MACSF, ne finance jamais seul une entreprise. “Nous ne souhaitons pas forcément être lead investor, explique Maud-Kelly Crapeau, responsable de la gestion du portefeuille de start-up e-santé à la MACSF. Nous préférons investir avec un fonds spécialisé, parce qu’il sera en mesure d’accompagner le management et la stratégie de l’entreprise.” À l’inverse,…

Cet article est reservé aux abonnés
Déja abonné ? Connectez-vous

Vous n’êtes pas encore inscrit ?

Créez un compte pour tester notre offre
gratuitement pendant 15 jours

  • Services en ligne : études, analyses, bases de données et bien plus encore
  • Briefings quotidiens : actualités synthétisées
  • Lettres hebdomadaires

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez

le service d’études à la demande de mind

À lire

Marc Julien
Entretien

Marc Julien (Diabeloop) : "Créer de la confiance avec les investisseurs prend du temps"

États-Unis : le financement de la e-santé ralentit

Quantonation 1 : un fonds à 91 M€ dédié aux pépites du quantique

Année par année, les principales levées de fonds des start-up de l'e-santé

Les fonds d’investissements actifs dans la santé numérique en France