TEST 15 JOURS

Le marché de la prise de rendez-vous en ligne se précise

Acquisitions, spécialisation, bouquet de services… Après des lancements tous azimuts, le marché de la prise de rendez-vous en ligne s’affine. Les acteurs ont homogénéisé leur offre, quasi toutes calquées sur le même modèle économique - un abonnement à la charge du médecin, entre 50 et 110 € par mois -, et bénéficient désormais du remboursement de la téléconsultation. La différenciation se joue donc ailleurs. mind Health s'est intéressé à huit concurrents.

Par Anne-Laure Mercier. Publié le 02 décembre 2019 à 16h33 - Mis à jour le 08 juin 2021 à 17h25

Depuis 2018, date du dernier panorama de mind Health sur le marché de la prise de rendez-vous médical en ligne, le secteur a quelque peu évolué. La téléconsultation, entrée dans le droit commun en septembre 2018, est d’abord venue doper le secteur, qui voit arriver des offres couplées téléconsultation/prise de rendez-vous en ligne avec Docavenue ou Hellocare. De nouveaux acteurs se sont aussi lancés, comme Eyeneed et Visitadom, d’autres déjà présents sur le marché de la santé ont ajouté ce service à leurs offres, comme Hellocare et CompuGroup Medical (CGM), et des rachats s’opèrent, à l’instar de RDVmedicaux.com tombé dans le giron de Docavenue ou MonDocteur dans celui de Doctolib. Difficile pour autant de parler de concentration du marché. Leaders certes, Doctolib et Docavenue n’ont pas pour autant phagocyté un marché d’environ 200 000 praticiens en exercice : selon une étude de l’union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux Île-de-France publiée en mars 2019, l’usage de ces plateformes se répand chez les patients – passé de 33 % en avril 2016 à 62 % en novembre 2018 en Île-de-France – mais seuls 6 % des médecins franciliens utilisent une plateforme comme moyen exclusif de prise de rendez-vous, le secrétariat téléphonique gardant leurs faveurs. La licorne Doctolib côtoie ainsi de très jeunes start-up, qui jouent la carte de la différenciation, mais aussi un éditeur très bien implanté qui peut profiter de la clientèle qu’il équipe déjà (CGM) ou un groupe mutualiste digitalisant son offre santé (nehs).

Se différencier 

La start-up rouennaise Eyeneed a été créée par un “ophtalmologue, Étienne Gardea, (CEO de la société), qui n’était pas satisfait d’une plateforme de prise de rendez-vous concurrente, raconte Pierre-Alexandre Poulain, son directeur marketing et communication. Elle fonctionnait très bien mais les rendez-vous n’étaient pas qualifiés : des patients déclaraient une urgence au moment de la réservation alors qu’il pouvait s’agir d’un simple renouvellement de lunettes. Étienne Gardea a donc voulu trouver un moyen d’améliorer ce parcours de soins et d’orienter le patient vers un opticien ou un orthoptiste le cas échéant”. Eyeneed essaie ainsi d’obtenir “un maillage complet” des ophtalmologues, opticiens et orthoptistes des villes qu’elle couvre – Rouen, Le Havre,…

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